Projet primé : écrire, Mélanine, son deuxième récit entre autofiction et réflexion historique et philosophique sur l’addiction au soleil.

Pour Margaux, philosophe passionnée de théologie, l’écriture est une autre façon d’explorer le monde. Son point de départ ? Un souvenir, une expérience sensible, qui la conduisent peu à peu à élargir le champ de ses réflexions, à tisser une multitude de liens avec l’Histoire, la sociologie, la mythologie, les sciences : « partir d’une anecdote pour rejoindre les grands sujets ». Ce « travail hybride » au carrefour du roman et de l’essai lui permet d’éviter des concepts trop abstraits.

Revisiter le mythe d’Icare, explorer d’autres horizons

Au commencement de Mélanine, une tache sur le front de sa mère…Ce mélanome en dit long sur elle et la société d’une époque : l’obsession d’une peau bronzée à l’excès, signe extérieur de réussite sociale et tragique addiction. Cette quête mortifère du soleil, c’est celle d’Icare, mais aussi celle de Jean Cocteau. Margaux souhaite également montrer la fascination du même astre à travers le courant littéraire orientaliste, les débuts de la naturopathie, les cures lumineuses, ou l’architecture héliotrope*.

Derniers voyages en quête de vérité

Elle effectue des allers retours successifs entre réflexion et documentation : « Je laisse cours à mes intuitions et quand je trouve des liens, je les explore pour pouvoir écrire. » Aujourd’hui, elle prévoit plusieurs voyages pour conforter ses recherches bibliographiques et finaliser son récit : à Jamnagar (Inde) où se trouve le dernier vestige des solariums tournants, à Bled (Slovénie) où a été créé le premier centre d’héliothérapie médicale. Parution en janvier 2025.

*du grec : tourné vers le soleil. La Villa Tournesol, maison rotative conçue en 1903, en est un exemple.