Projet primé : écrire son quatrième roman sur les liens si complexes d’une sororité

 

De nationalité franco-suisse et d’origine coréenne, Elisa bénéficie d’un double héritage linguistique et d’une éducation entre deux cultures. Précoce, elle commence à écrire son premier roman, Hiver à Sokcho, à 17 ans. Saluée pour sa sensibilité, la qualité de son écriture et sa quête du « mot juste », elle reçoit de nombreux prix en France et à l’étranger, devient également scénariste et auteure de théâtre.

L’écriture, « son territoire intime »

Pour Elisa, qui n’a « jamais eu la sensation d’appartenir à un endroit spécifique », les livres représentent un espace d’authenticité, où elle peut questionner son rapport au monde et à la langue, dire la difficulté de communiquer. À 30 ans, elle travaille déjà à l’écriture de son quatrième roman, dont l’intrigue se déroulera en Dordogne, région où elle a vu le jour.

La question du langage et de la sororité

Au cœur du récit : les liens entre deux sœurs. En raison de l’aphasie de la cadette, les sœurs, d’abord fusionnelles, se sont éloignées l’une de l’autre, peu à peu séparées par l’aliénation du langage. Une thématique qui s’est imposée à Elisa, elle-même aînée de quatre sœurs. L’écrivaine abordera aussi une question qui lui tient à cœur : la littérature en péril face aux grandes productions.

Son roman Le vieil incendie est paru le 22 août 2023 aux éditions Zoé.