Une belle histoire dans la vie de la Maison Disha

Témoignage de Laurianne Marin

Elle est arrivée à Varanasi avec son ELLE de 2010 à la main pour enfin voir la Maison Disha. Elle en rêvait depuis quatre ans !

Elle, c’est Laurianne Marin. Elle a 45 ans, est mère de famille et vit à Lyon. La Maison Disha, elle y pensait depuis qu’elle avait lu le reportage de Patricia Gandin publié dans le ELLE du 28 mai 2010, avec des photos de Jane Evelyn Atwood. Munie de son précieux magazine, elle est enfin venue et elle a vu. C’était en janvier dernier, quatre ans après.

« Tout est parti de votre article paru dans ELLE en 2010. Je l’ai toujours gardé en pensant que, le jour où je reviendrais en Inde, j’irais à Varanasi et donc passerais par la Maison Disha.

J’ai tellement reçu des petites que j’ai rencontrées, et en si peu de temps, que j’en reste étourdie. J’ai adoré passer un peu de temps avec elles et voir que, malgré l’horreur qu’elles ont subie – il est clair que toutes ont vécu des choses très difficiles –, elles sont des enfants qui rient et s’amusent de tout et de rien !

L’article de ELLE, si précieusement conservé depuis plusieurs années, a été un excellent moyen de faire connaissance et c’était juste merveilleux de les voir se reconnaître dans le magazine, pouffer de rire en découvrant les photos et être si contentes de se voir… Pour moi, ce fut une immense émotion que je me suis bien gardée de montrer. Puis le rire a vite remplacé les larmes que je sentais monter. J’attendais ce moment depuis si longtemps !

Eleonor et Anne-Laure (les deux coordinatrices des projets d’Act & Help à Bénarès) sont absolument parfaites, la première a la poignée nécessaire pour faire tourner la maison tout en étant proche des filles, la seconde est très douce, tout en ayant aussi beaucoup d’énergie. Bref, elles semblent toutes deux conjuguer parfaitement tendresse et fermeté. Et il en faut pour 20 petites et grandes, qui ont un caractère bien trempé pour certaines !

J’ai été merveilleusement accueillie aussi par les matajis (mamans de la maison). Nul doute que chaque membre de l’équipe accomplit un super travail.

Je ne fonctionne qu’à l’AMOUR et mon cœur est plein de joie. Je suis rentrée début février et ne pense qu’à repartir. J’ai tellement envie de m’investir dans le projet d’Act & Help. Je ne pensais pas, en allant à la rencontre des petites filles de Disha, éprouver tant de choses. J’en reste bouleversée.

J’ai ma vie à Lyon, travail, enfant et compagnon, mais je regarde « mes petites » chaque jour en photo, et la joie est intacte. C’est vrai qu’elle est belle cette histoire : toutes ces années à me dire qu’un jour je verrais la Maison Disha, mon vœu se réalise et, maintenant, l’envie de rester dans l’histoire afin d’apporter mon aide, aussi petite soit-elle… Je ne suis qu’un grain de sable, mais si toutes les personnes intéressées par le projet se prennent par la main et agissent, nul doute que la Maison Disha non seulement restera, mais grandira »