Claude Durand quittera le 8 avril la présidence des Editions Fayard. Il sera remplacé par Olivier Nora, qui demeurera P-DG des Editions Grasset-Fasquelle.

Claude Durand ayant communiqué à son actionnaire Hachette Livre son intention de ne pas solliciter le renouvellement de son mandat de Président-Directeur Général des Editions Arthème Fayard, Olivier Nora sera nommé P-DG de Fayard lors d’un conseil d’administration qui se tiendra le 8 avril 2009.

Arnaud Nourry, P-DG d’Hachette Livre, a tenu à rendre un hommage particulièrement chaleureux à Claude Durand. : «Claude Durand fait partie des grands éditeurs du XXe siècle. Fidèle, tenace, audacieux, il a été un dénicheur de talents exceptionnel et un créateur de « coups » éditoriaux hors du commun. Autant dire qu’il a été un éditeur complet, totalement engagé derrière ses auteurs. En presque trente ans, Claude Durand a modifié en profondeur le positionnement, l’image et la dimension de Fayard, dont il a fait l’une des maisons d’édition qui comptent en France. »

Arnaud Nourry a demandé à Olivier Nora d’étudier avec lui les scénarios les plus propices au développement de Fayard et de Grasset, deux maisons exceptionnelles par leurs programmes, leurs équipes et leurs histoires.
Arnaud Nourry a fait le commentaire suivant : « En presque dix ans à la tête de Grasset, Olivier Nora a fait la preuve de sa capacité à faire les bons choix éditoriaux, à se faire apprécier des auteurs et à animer des équipes. Je lui fais toute confiance pour se montrer à la hauteur des enjeux et du magnifique héritage laissé par Claude Durand. »

Claude Durand, qui reste administrateur de Fayard, a dit de son côté: « Après un demi-siècle d’édition et presque trois décennies d’une belle aventure à la tête de Fayard, je quitte la présidence de cette maison avec le sentiment d’avoir, grâce à des centaines d’auteurs de toutes disciplines et à des collaborateurs fidèles et talentueux, apporté la contribution d’une vie au patrimoine culturel de ce pays ainsi qu’à un débat démocratique sans peur ni concessions. Je souhaite à mon successeur d’éprouver, malgré les turbulences de l’époque, autant de plaisir et de fierté que j’en ai eu à diriger cette maison, dans la préservation de son identité et le déploiement de sa vocation. Il sait pouvoir compter sur moi dans la période de transition qui s’ouvre à lui. L’usage veut qu’en rendant les clés d’une maison, on en salue le propriétaire. Mes pensées reconnaissantes vont à la mémoire de Jean-Luc Lagardère et j’adresse à son fils Arnaud l’amical au-revoir d’un vieil éditeur un peu turbulent. »