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Aerospatiale Matra : Un semestre de transition

Catégorie

Finance

Paris, le 22 septembre 1999

Dans sa réunion du 21 septembre 1999, le Conseil de surveillance d’Aerospatiale Matra a arrêté les comptes du premier semestre 1999.

MM Yves Michot, Président du Directoire et Philippe Camus, Directeur Général, membre du Directoire, ont déclaré :

« Comme nous l’avions annoncé, le premier semestre 1999 a été marqué par la période de transition entre de grands contrats export dans l’activité défense au niveau du résultat d’exploitation et par la prise en charge du dispositif de couverture du risque de change au niveau du résultat net.

Par ailleurs, comme l’an passé, l’activité du premier semestre a été inférieure à celle qui est anticipée sur le second semestre. Compte tenu de la forte saisonnalité de certaines activités (Hélicoptères, Systèmes, Services et Télécoms), le résultat d’exploitation du second semestre s’inscrira en hausse très significative par rapport à celui du premier semestre, le résultat d’exploitation de l’année demeurant, comme prévu et annoncé, en retrait par rapport à celui de 1998. »

Les fondamentaux économiques de l’entreprise se sont encore renforcés au premier semestre, assurant au Groupe une bonne visibilité :

  • Le niveau des prises de commandes a été très soutenu, /supérieur aux prévisions, après deux années exceptionnelles, permettant une nouvelle croissance du carnet de commandes. Les parts de marché ont continué de croître, en particulier dans l’activité Airbus.
  • Les plans d’économies permettant d’atteindre l’objectif fixé de 8% de marge d’exploitation en 2003 ont été engagés.
  • La consolidation de nos différents métiers dans le cadre d’une intégration européenne se poursuit ; nous préparons activement l’évolution d’Airbus, la société européenne de missiles et la consolidation des activités spatiales autour d’ASTRIUM. Ces consolidations, lorsqu’elles seront achevées, dégageront de nouvelles synergies, qui ne sont pas actuellement incluses dans nos plans.

PRINCIPAUX RESULTATS DU 1er SEMESTRE 1999

Chiffre d’Affaires

En millions d’Euros

30/06/1999

30/06/1998

31/12/1998

Avions

3080

2561

5139

dont Airbus

2681

2116

4364

Dassault

589

717

1405

Eurocopter

683

595

1698

Espace

565

634

1511

Systèmes de missiles

465

750

1666

Systèmes, Services, Télécoms

363

352

862

dont TELECOMS

225

246

531

Autres

4

6

12

total groupe

5749

5615

12293

Résultat d’exploitation par activité

En millions d’Euros

30/06/1999

30/06/1998

31/12/1998

Avions

81

62

(12)

dont Airbus

74

60

8

Dassault

58

74

129

Eurocopter

(16)

(24)

76

Espace

28

34

91

Systèmes de missiles

(1)

116

236

Systèmes, Services, Télécoms

(28)

(35)

(26)

dont TELECOMS

1

(15)

(20)

Autres

7

(7)

0

total groupe

129

220

494

compte de résultat 1er S 99

En millions d’Euros

30/06/1999

30/06/1998

31/12/1998

Chiffre d’Affaires

5749

5615

12293

Résultat d’exploitation

129

220

494

Résultat exceptionnel

(232)

168

142

       
Résultat net part du groupe

(105)

285

436

Prise de Commandes

En millions d’Euros

30/06/1999

30/06/1998

31/12/1998

Avions

3308

3435

9032

dont Airbus

2814

3173

8357

Dassault

939

765

2300

Eurocopter

656

907

1860

Espace

505

391

1939

Systèmes de missiles

364

538

2319

Systèmes, Services, Télécoms

360

288

524

Total groupe

6132

6324

17974


Principaux commentaires

    1/ Evolution du périmètre

Le 1er semestre a été marqué par :

  • L’apport de Matra Hautes Technologies par le Groupe Lagardère et la privatisation de la société dont Lagardère SCA est devenu le partenaire stratégique privilégié avec 33% du capital, la part de l’Etat étant ramenée à 47,69%
  • La redistribution par Aerospatiale à ses actionnaires Etat et Sogepa des titres Thomson CSF reçus en 1998 en rémunération de l’apport de son activité satellites.
  • La cession à Thomson CSF en février 1999 de la participation de 50% dans ATEV.

    2/ Chiffre d’affaires : Progression conforme aux prévisions compte tenu de la transition entre de grands contrats de défense à l’export

Le chiffre d’affaires consolidé atteint 5,749 milliards d’Euros contre 5,615 milliards d’Euros pro forma au 1er semestre 1998, incluant les activités Matra Hautes Technologies et Dassault Aviation. La progression est de 2,39 %.

La partie du chiffre d’affaires réalisée en dollars au titre des activités aéronautiques a été enregistrée au cours de 5,50 F, compte tenu des couvertures disponibles, contre 5,54 F au premier semestre 1998, cet écart pesant pour 34 millions d’Euros dans l’évolution entre les deux périodes.

La part du chiffre d’affaires réalisée hors de France est de 73,7 %.

Les ventes de l’activité Airbus s’élèvent à 2,681 milliards d’Euros contre 2,116 milliards d’Euros au 1er semestre 1998, la progression de 26,6 % étant due à l’augmentation des livraisons, avec 140 livraisons d’avions (4 A300/A310, 104 A319/A320/A321, 32 A330/A340) contre 110 au 1er semestre 1998 (3 A300/A310, 87 A319/A320/A321, 20 A330/A340).

Les prévisions de livraison à fin d’année sont d’environ 290 appareils contre 229 en 1998.

Les ventes d’hélicoptères sont en augmentation de 14,6 % (682 millions d’Euros contre 595 millions d’Euros).

Les ventes de l’aviation légère (Socata) marquent une progression de 12 % et celles de l’activité Maintenance (Sogerma) de 9,8 %.

En revanche, les ventes d’ATR sont en diminution de 32,6 % mais le 1er semestre 1998 avait enregistré des livraisons exceptionnellement élevées.

Le chiffre d’affaires de Dassault Aviation est en diminution de 17,9 % à périmètre identique. Les raisons de cette baisse viennent de la transition entre de grands contrats militaires à l’export ainsi que cela avait été anticipé.

Le chiffre d’affaires Systèmes de missiles affiche une baisse de 37,9 % pour les mêmes raisons.

Les ventes du secteur Espace enregistrent une baisse de 10,9 % compte tenu de retards dans les lancements d’Ariane IV et d’Ariane V générés par des retards dans la livraison de satellites.

Ce retard devrait être en partie résorbé d’ici à la fin de l’année.

    3/ Résultats : Comme prévu, le résultat d’exploitation est en forte baisse essentiellement à cause de l’activité défense. Le résultat net est négatif en raison de la comptabilisation au 30/6/99 en charges exceptionnelles de l’intégralité du coût de restructuration du dispositif de change.

Le résultat d’exploitation s’établit à 129 millions d’Euros contre 220 millions au premier semestre 1998

Dans l’aéronautique, le bénéfice d’exploitation provenant de l’activité Airbus s’améliore et représente 74 millions d’Euros contre 60 millions d’Euros au 1er semestre 1998 malgré l’augmentation de la R&D.

Les hélicoptères affichent une perte de 16 millions d’Euros contre une perte de 24 millions d’Euros au 30 juin 1998. L’effet saisonnalité joue ici à plein et les perspectives à fin d’année confirment un résultat meilleur que celui de l’an passé (76 millions d’Euros).

Les systèmes de missiles font ressortir un résultat légèrement négatif, conforme aux prévisions, en raison d’une transition entre de grands contrats export.

L’espace affiche une baisse par rapport à 1998 qui sera confirmée et probablement amplifiée en fin d’année, compte tenu des retards de livraisons de satellites, des problèmes techniques liés aux panneaux solaires et d’éventuels retards dans le programme de tirs de lanceurs.

Les systèmes, services et télécoms marquent une forte saisonnalité, le résultat de l’année devant se situer proche de l’équilibre.

Au total, le résultat d’exploitation du second semestre s’inscrira en hausse très significative par rapport à celui du premier semestre, le résultat d’exploitation de l’année demeurant, comme prévu et annoncé, en retrait par rapport à celui de 1998.

Le résultat net a été marqué par des éléments exceptionnels très importants.

Il prend en compte :

  • d’une part, des plus-values de cession des titres pour 229 millions d’Euros (ATEV pour 182 millions d’Euros, Nahuelsat pour 12 millions d’Euros et une partie de l’activité de MDTV pour 29 millions d’Euros) et,
  • d’autre part, un coût de restructuration des couvertures de change pour 401 millions d’Euros (343 millions d’Euros dépensés au 30 juin 1999 plus une provision de 58 millions d’Euro pour couvrir les dépenses à venir sur le second semestre) et des coûts liés à la privatisation pour 46 millions d’Euros. Aerospatiale Matra, en effet, a complété son dispositif de couverture de change de façon à s’assurer que les flux de dollars de l’exercice 2000 soient vendus à un cours du dollar entre 5,50 et 5,60 FRF, et que ceux des exercices 2001 et 2002 soient :
  • pour moitié vendus à un cours du dollar compris entre 5,50 FRF et 5,60 FRF; et
  • pour l’autre moitié, vendus à un cours supérieur de 40 centimes au cours du dollar sur le marché, ce cours de vente étant plafonné entre 5,50 FRF et 5,60 FRF

Le profit du 1er semestre 1998 prenait en compte, d’une part, des plus-values de cession des titres de l’activité satellites pour 177 millions d’Euros et, d’autre part, un coût de restructuration des couvertures de change pour 27 millions d’Euros en résultat financier.

En conséquence, le résultat net total y compris la part des minoritaires s’établit à -112 millions d’euros (-105 en part du Groupe) contre +275 millions d’euro au premier semestre 1998 (+285 en part du Groupe).

L’endettement financier net a fortement augmenté au cours du semestre, atteignant 636 millions d’Euros au 30/6/99. Cette augmentation s’explique par la saisonnalité de l’activité et certains retards de paiement de grands clients qui devraient être résorbés d’ici la fin de l’année.

    4/ Prises de commandes : Un niveau encore très élevé après les années record de 1997 et 1998 et des commandes structurantes (Airbus,Tigre, PAAMS, Rafale)

Les prises de commandes au 30 juin ont atteint pratiquement le même niveau qu’au premier semestre 1998 permettant une augmentation du carnet de commandes qui s’élève à 36,1 milliards d’Euros. Elles sont nettement au dessus des prévisions.

Airbus a reçu près de deux fois plus de commandes que son principal concurrent et atteint sur les 6 premiers mois de l’année 2/3 de parts de marché en quantités et 57% en valeur.

D’importants contrats structurants ont été enregistrés depuis le début de l’année :

Le contrat Rafale pour l’Armée de l’Air française

Le contrat PAAMS notifié cet été représentant plus d’1 milliard d’Euros pour Aerospatiale Matra

La commande Tigre représentant 2 milliards d’Euros notifiée également cet été.

Ces deux commandes ne sont pas intégrées dans les chiffres au 30 juin.

    5/ Perspectives :

L’activité du second semestre sera plus élevée que celle du premier semestre, entraînant une hausse très significative du résultat d’exploitation par rapport au premier semestre.

Toutefois, comme prévu, le résultat d’exploitation de l’année 1999 s’inscrira en retrait par rapport à celui de l’année 1998.

Afin d’atteindre l’objectif de 8 % de marge d’exploitation en 2003, le groupe a engagé cinq grands plans visant à réduire les coûts d’environ 4 milliards de francs (600 millions d’Euros) à l’horizon 2003. Ces plans concernent toutes les activités du groupe : Aéronautique, Hélicoptères, Espace, Défense, Systèmes Services et Télécommunications.

Par ailleurs, les discussions progressent activement avec nos partenaires européens pour la consolidation de nos différentes activités : Airbus, l’espace et les missiles.

Contacts Presse :

Roland Sanguinetti - Tel : 01 42 24 24 26 - e-mail : presse@lagardere.fr

Martine Galland - Tel : 01 42 24 22 54

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